France : la pluie de retour, le risque de sécheresse écarté ?
Malgré le retour de la pluie depuis mars (à l'exception des régions méditerranéennes), le manque d'eau sur le territoire reste important. Les régions bordant la Manche s'en sortent le mieux. Et quid des nappes phréatiques ? On fait le point sur la situation dans nos régions.
Le retour des précipitations
La situation autour de la Méditerranée est toujours très préoccupante. Sols très secs, absence de pelouse et feux de forêts précoces : les signes d'un manque de pluies sont omniprésents au cœur du printemps. Et pourtant, d'autres régions s'en sortent bien mieux, notamment entre Bretagne, littoral normand, en passant par Côte d'Opale et Mer du Nord. Des régions aidées par un mois de mars très pluvieux, avec même un excédent de pluies observées. À l’échelle de la France, le cumul de précipitations le mois de mars a été 1,4 plus élevé que la normale, d'après les données officielles de Météo France.
Les précipitations du mois de mars et du début du mois d'avril ont offert aux premiers mètres du sol une belle humidification. La situation est favorable sur une grande et large partie nord de la France, sur la région Bretagne, Hauts-de-France et Champagne-Ardenne notamment. Une bonne nouvelle pour l’agriculture. Mais encore une fois, sans pluies généreuses, l’humidité des sols dans le sud-est du territoire est extrêmement basse, parfois inexistante.
Cette pluviométrie, bien que favorable pour les sols, a cependant pu causer des difficultés à des producteurs dans de nombreuses régions (les Hauts-de-France par exemple) dans la réalisation de leurs semis de printemps, comme pour la betterave.
Les nappes phréatiques en grande souffrance
Les récentes pluies ne doivent pas être confondues avec le niveau des nappes phréatiques et le risque de sécheresse, très élevé dans les prochains mois. 2022 a été l'année la plus chaude de l'histoire en France. L’année a également été exceptionnellement sèche, avec une sécheresse des sols remarquable : la 2ème plus longue de l’histoire sur la quasi-totalité du territoire. Aujourd’hui encore, les séquelles sont encore bien visibles dans le paysage français, mais aussi au cœur de la terre avec des niveaux très bas des nappes phréatiques. La situation est critique dans de nombreuses nappes entre le Nord-Est et le Sud-Est de la France. D’après la Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), 75% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles (au 1er avril dernier). Sauf événement pluvieux exceptionnel, il ne faut pas espérer d’amélioration.
Dans la même lignée que 2022, le risque de sécheresse est donc élevé sur de larges territoires. Toutefois et contrairement à l’année dernière, la Bretagne semble être la seule région le plus à l'abri du risque de sécheresse, le niveau considéré étant “faible” mais pas nul, toujours selon le BRGM. “Aucune nappe n’affiche des niveaux supérieurs aux normales en mars permettant de garantir des niveaux satisfaisants jusqu’à l’automne” précisent les experts. La préservation de l’eau et son usage est une nouvelle fois, et sans surprise, au cœur des enjeux cette année.
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