Les vendanges débutent dans le Languedoc !
Actualité agro-météo
“C’est une année compliquée… Nous avons eu un printemps humide et donc beaucoup de mildiou sur les vignes et maintenant, on lutte contre l’oïdium qui commence à apparaître. Notre production bio ne facilite pas la lutte contre les maladies” témoigne Sébastien Alexis, le directeur du Château Combe Longue situé dans la région de Narbonne. Il signale également avec une certaine crainte la sécheresse qui met à rude épreuve les nouveaux plants.
De fortes chaleurs et une récolte en avance…
Si cet été s’avère plus sec et plus chaud que la normale, il ne s’agit pas de conditions exceptionnelles. Sur les parcelles du Domaine La Yole, la récolte du raisin commencera dès ce lundi 10 août avec deux semaines d’avance. “Il y a une semaine d’avance à cause des conditions climatiques chaudes et une semaine d’avance liée à un choix pour la vinification” explique M. Gassier tout en affirmant que le timing correspond quasiment à une année classique, en comparaison à d’autres situations beaucoup plus atypiques.
Carte de la moyenne des températures maximales relevées par les stations météo Sencrop dans cette région depuis le 1er août 2020 :
Entre mildiou et grêle, un printemps compliqué pour le raisin
Après un début de printemps bien sec, les perturbations pluvieuses se sont succédées sur la France. Avec la hausse du mercure, les régions proches de la Méditerranée, dont le Languedoc-Roussillon, ont connu des averses intenses parfois accompagnées de grêle. Le mélange d’humidité (favorable à la formation du mildiou) et de grêlons (destructeurs des fleurs) en pleine période de floraison représente un désastre pour les vignerons. Heureusement, il s’agit de phénomènes localisés ne concernant pas de grandes zones géographiques.
Les cumuls de pluie relevés par nos pluviomètres entre le 11 et 12 juin 2020 montrent que des précipitations conséquentes sont tombées sur la région. On a observé plus de 100 millimètres (ou litres par mètre carré) localement dans l’intérieur des terres !
Malgré ces embûches prouvant l’importance de suivre et d’anticiper les méfaits du climat, les rendements devraient être meilleurs que l’année dernière. En effet, 2019 avait accumulé des gelées particulièrement tardives et une sécheresse estivale remarquable !
par Eglantine Vanhove