Printemps 2023 en France : encore de la douceur et parfois un manque de pluie

De la pluie, parfois des orages... les premières semaines du printemps météorologique en France ont été parfois agitées. Un scénario qui contraste avec la fin mai sur la moitié nord de la France, douce et sèche. Découvrez notre bilan climatologique.

Une répartition inégale des pluies

La pluie est encore la grande absente durant ce printemps. Mais pas partout ! C'est une nouvelle fois dans le pourtour méditerranéen que le manque d'eau s'est fait ressentir. Le déficit pluviométrique a atteint en moyenne les 50% sur le pourtour du bassin méditerranéen.

La pluie a en revanche été beaucoup plus généreuse sur les régions du Nord, situées entre l'embouchure de la Loire et la plaine d'Alsace avec un excédent de précipitations atteignant parfois les 10 à 30%.

De manière plus globale, les pluies ont fait leur grand retour du début du printemps jusqu'à mi-mai sur la majorité de la France, après un hiver trop sec. Elles ont cependant cessé de toucher le territoire nord pendant le reste de cette période, alors que le sud a été touché par de fortes précipitations et orages.

Cumul de pluie du 20 mars au 21 juin
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Ces fortes pluviométries ont fortement impacté la réalisation des semis qui ont été retardés dans certaines régions de France. Les orages, quant à eux, ont causé de forts dommages et de nombreuses cultures ont été dégradées.

D'un point de vue sécheresse, les pluies parfois généreuses sur le territoire au printemps ne doivent pas cacher les disparités parfois importantes qui existent au cœur de nos régions. La pluie souvent présente sur les deux premiers mois du printemps, en mars et en avril, a aidé de façon efficace à rendre l'humidité aux premières couches de notre sol (0 à 40 cm). Cette humidité des sols est cependant mise en péril par la sècheresse de ces dernières semaines. Ce sont 31 départements qui ont des nappes phréatiques à un niveau bas, voire très bas au 20 juin (info-secheresse.fr).

Des températures toujours trop douces

Contrairement à 2022 ou 2021, le printemps n'a pas connu de grands épisodes de gel tardif. Localement, certains agriculteurs et notamment des viticulteurs ont pu s'inquiéter quelques nuits durant lesquelles le mercure s’est abaissé à plus ou moins 0°C. Des bougies anti-gel ont parfois été allumées en pleine nuit, afin de limiter au maximum le potentiel impact d'une nuit trop froide sur les cultures.

À l'échelle du printemps, la température moyenne (cumulant les valeurs minimales et les valeurs maximales) se situe proche ou un peu au-dessus de la normale. Comme pour les précipitations, on assiste à des différences entre nos différentes régions. D'après les données officielles de Météo France, entre la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine et jusqu’en Occitanie, les températures «ont été supérieures à la normale de près d'un degré ». Ailleurs, la différence est plus légère, avec un écart évoluant entre +0 et +0,6°C, toujours d'après les données officielles. Voici la carte des températures moyennes relevées par les stations Sencrop :

Températures moyennes en France du 20 mars au 21 juin

L'info du printemps à retenir

Les températures ont parfois atteint des records pendant cette saison. Dans les nuits du 28 au 30 avril dernier, les températures minimales relevées un peu partout en France ont été exceptionnelles. Des records de températures minimales ont ainsi été battus. Une nuit remarquable sur la France, alors que l'Espagne vivait dans le même temps une canicule printanière avec des températures exceptionnellement élevées à cette période de l'année sur une grande partie de son territoire.

Températures minimale du 28 au 30 avril

En moyenne, nos températures les plus basses ont ainsi atteint les 14°C dans le Sud-Ouest durant ces deux nuits sur le réseau Sencrop. Jusqu’à 15°C localement dans les Pyrénées-Orientales.

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