Printemps 2024 : l’un des plus pluvieux en France
Après un automne et un hiver très arrosé, les pluies n’ont pas quitté la France durant le printemps. Aucun changement non plus côté température avec une douceur importante. Découvrez notre bilan complet.
Bilan précipitations mars, avril et mai 2024
Certains territoires ont connu, en moyenne, des pluies moins régulières parfois même déficitaires durant le printemps. Mais ces quelques exceptions sont rares et n'empêchent pas cette saison 2024 d'intégrer le top 10 des printemps les plus pluvieux depuis le début des relevés météorologiques.
Dans le détail, on observe en moyenne des précipitations déficitaires entre le nord de la Bretagne et la Basse-Normandie. Même constat vers les Pyrénées ou encore dans certains territoires alpins et corses. C’est l’inverse ailleurs, les pluies dominent, les cumuls deviennent conséquents dans nos pluviomètres. A la fin du printemps, l’excédent atteint en moyenne les 45% selon les données climatologiques officielles de Météo France. Ce printemps est si arrosé qu’il termine à la 4ème place des printemps les plus humides depuis 1959. Les données climatologiques font état de 20 à 50 jours de précipitations sur la plupart des régions, c’est beaucoup.
Comme vous le constatez sur notre infographie ci-dessous, ce sont les Cévennes qui ont été les plus arrosées par rapport aux normales de saison. Des épisodes méditerranéens, mais aussi la présence de gouttes froides sur ou à proximité de la France ont entraîné la multiplication de ces pluies régulières et souvent intenses. Nous l’évoquions dans un article détaillé en mai dernier sur notre blog, alors que des inondations parfois importantes menaient une partie de la Lorraine et de l’Alsace à de sérieuses inondations. En réalité, cela faisait 16 ans que la France n’avait pas vu autant de précipitations au cœur de la saison printanière.
Bilan températures mars, avril et mai 2024
Pas de surprise une nouvelle fois, les températures sont restées élevées. D’après les relevés officiels, la température observée durant notre printemps a été en moyenne 0,8°C plus élevée que la normale saisonnière. La première partie du printemps a été particulièrement douce, avant le retour d’une certaine fraîcheur à la fin du mois d'avril. C’était sans compter sur un début de mois estival. La première quinzaine du mois d’avril a en effet inauguré les premiers 30°C de l’année dans de nombreux territoires, comme en région Nouvelle-Aquitaine ou en Auvergne Rhône-Alpes. Pour résumer, les températures redevenues temporairement fraîches sont rapidement repassées au-dessus des normales de saison.
Le phénomène le plus marquant du printemps
Sans aucun doute les fortes précipitations qui ont touché le Nord-Est du pays durant le mois de mai. A l’époque, les parcelles agricoles sont nombreuses à se retrouver sous l’eau, les cours d’eau débordent, de nombreuses localités sont inondées après des précipitations abondantes. On observe localement entre 1 et 2 mois de précipitations en moins de 6 jours dans le secteur…
Outre ce phénomène pluvieux intense, impossible d'oublier les différentes vagues orageuses parfois virulentes qui pour certaines d’entre elles ont causé de graves dégâts dans les cultures. Ces dernières semaines, rappelons que plusieurs viticulteurs ont enregistré de lourdes pertes en raison de chutes de grêle conséquentes, comme dans le Chablis.
Un fort impact agricole
Ces conditions météorologiques particulières ont entraîné :
- un retard des semis et plantations
- l'inondation de nombreuses parcelles et le pourrissement de pieds semés, asphyxiés par l'eau
- des pertes importantes en arboriculture et maraîchage
- des forts risques maladies (notamment le milidou) et ravageurs (notamment les limaces)
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