Printemps 2025 : très chaud en Bretagne et Normandie, 3ème place au niveau national

Alors que les épisodes de fortes à très fortes chaleurs se succèdent depuis la fin du printemps météorologique, les mois de mars, avril et mai ont été remarquables dans plusieurs départements de France métropolitaine. La sécheresse s’est durablement installée sur le nord du pays. Découvrez notre bilan complet.

Du soleil et de la douceur parfois durant plusieurs semaines. Au cœur du printemps, les perturbations ont été régulièrement poussées au-delà de nos frontières. À l’inverse, les intempéries se sont régulièrement répétées vers le sud de l’Europe, englobant la partie sud de la France. Ces pluies soutenues, souvent orageuses, ont à plusieurs reprises arrosé des territoires entiers. Plusieurs inondations ont été signalées au cours du printemps en Dordogne, en Gironde ou encore vers la Charente et la Charente-Maritime. D’après les données officielles de l’organisme public Météo France, l’excédent pluviométrique a atteint les 20% dans certaines régions situées à proximité de la Garonne et même les 50 à 80% entre Corse et continent. Un constat visible sur les données pluviométriques des stations du réseau Sencrop, ci-dessous.

Cumuls précipitations printemps 2025, réseau Sencrop © Sencrop 

À l’inverse, la dominance du soleil et l’absence de pluie est également remarquable sur les données pluviométriques Sencrop sur les régions situées au nord de la Loire. D’après Météo France, le déficit par rapport aux normales saisonnières pour un printemps en France atteint les 50 à 70% entre le nord des Pays-de-la-Loire et les Hauts-de-France. Facile était de constater que de nombreuses stations Sencrop n’ont pas enregistré une seule goutte de pluie pendant parfois 2 à 3 semaines. Ce constat est surtout vrai entre fin avril et la mi-mai, dans le Nord-Pas-de-Calais.

L’absence de pluie a entraîné l’installation d’une sécheresse agricole, des premiers centimètres de notre sol rendant son apparence parfois craquelée et sa sensation au touché très dure, indice évident d’un manque d’eau important. 

Des températures toujours trop douces 

Le premier coup de chaud en France n’a pas attendu le retour de l’été météorologique, le 1er juin dernier, pour s’installer sur notre territoire. En effet, de nombreuses régions ont connu des températures supérieures de 10 à 15°C aux normales de saison à la fin du mois de mai. De nombreux records sont battus entre la Sarthe et le sud-ouest du pays, de nombreuses stations Sencrop connaissent des valeurs supérieures à 32°C. On relèvera localement jusqu'à 35°C en cours d’après-midi, le vendredi 30 mai. Quelques semaines plus tôt déjà, le thermomètre s’était étonnamment rapproché des 30°C dans plusieurs régions de France, comme en Île-de-France, Hauts-de-France et Normandie en cours d’après-midi du 1er mai. Un épisode très précoce de chaleur encore une fois. 

Températures moyennes printemps 2025, réseau Sencrop © Sencrop

Face à ces remontées d’air chaud répétées et ces conditions anticycloniques, c’est donc un air trop doux pour la période qui a dominé entre mars, avril et la fin du mois de mai. 3 départements ont même connu leur printemps le plus chaud jamais observé depuis le début des relevés météorologiques : Finistère, Côtes-d’Armor et Manche. A l’échelle nationale, le printemps 2025 s’installe à la troisième place du podium des printemps les plus chauds en France, derrière le printemps 2011 (avec un écart de +1,5°C à la normale), suivi du printemps 2020 (+1,3°C). 

L’info en + 

Une forte dégradation orageuse a bousculé de nombreuses terres agricoles le 19 mai dernier dans le sud-ouest de la France. Des précipitations diluviennes se sont abattues en Haute-Garonne entraînant d’importantes pertes agricoles. Les chutes de grêle, dont les grêlons mesuraient parfois plus de 5 cm de diamètre, ont également causé la perte de plusieurs récoltes à venir. Le lendemain, les conditions orageuses gagnent la Méditerranée et touche au petit matin le littoral du département du Var. Les précipitations sont majeures : on relèvera jusqu’à 200 litres d’eau par mètre carré en une à deux heures sur certaines localités entraînant à nouveau des inondations et des coulées de boue dans la région du Lavandou. Cela représente alors entre 2 et 3 mois de précipitations pour un mois de mai.