Travaux agricoles sur la pomme de terre en avril 2025

En avril, les cultivateurs de pommes de terre doivent jongler entre préparation du sol, plantation, irrigation et protection phytosanitaire pour assurer une récolte réussie. Ce mois est marqué par des variations climatiques importantes, influençant directement le développement des tubercules.

Grâce aux solutions Sencrop, il est désormais possible d’optimiser chaque intervention en fonction des conditions météorologiques ultra-locales. Découvrez comment Sencrop vous accompagne dans vos prises de décision tout au long de la saison.

La préparation du sol : une étape fondamentale.

Avant la plantation, une bonne préparation du sol est indispensable. Le labour, le travail du sol pour obtenir une structure fine et aérée, sans mottes, favorisent la levée et le développement des tubercules. Il est important d'adapter cette préparation au type de sol. Dans les sols lourds, il faut veiller à ne pas créer de compaction, tandis que dans les sols légers, il faut éviter un travail excessif qui pourrait entraîner un dessèchement.

Le choix des plants : un facteur clé de réussite.

La qualité des plants (plants certifiés, indemnes de maladies), la variété choisie en fonction du marché (frites, consommation, etc.) et de la précocité souhaitée sont des facteurs majeurs de réussite. Ce choix doit être adapté à votre terroir, à vos objectifs de production et aux exigences du marché.

Quand planter les pommes de terre ?

La réussite de la culture commence par une plantation au bon moment.

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La température du sol doit atteindre 8°C à 10°C à une profondeur de 10 cm pour favoriser une levée rapide et homogène. Un sol trop froid ralentira la croissance et augmentera le risque de maladies racinaires. 

La profondeur de plantation et l'écartement entre les plants et les rangs influencent le rendement et la taille des tubercules. Bien qu'ils varient selon les variétés et les objectifs, voici quelques indications générales :

  • Profondeur : 10 à 20 cm
  • Écartement entre les plants : 20 à 40 cm
  • Écartement entre les rangs : 70 à 90 cm

Ces paramètres doivent être ajustés en fonction de la variété, du type de sol et du climat.

L'humidité du sol : un facteur tout aussi important.

Un sol bien ressuyé est essentiel pour éviter l'asphyxie des jeunes plants et le développement de la rhizoctonie. L'importance de ce facteur varie en fonction du type de sol. Les sols lourds retiennent davantage l'eau et nécessitent une attention particulière au drainage, tandis que les sols légers peuvent se dessécher rapidement.

🛠️ Outil recommandé : La station Raincrop, équipée de capteurs de température en plus du compteur pluviométrique, permet de suivre en temps réel les conditions optimales pour la plantation.

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Bon à savoir : Arvalis recommande d'éviter une plantation en conditions trop humides, sous peine d’asphyxie des jeunes plants et de développement de maladies telluriques comme la rhizoctonie.

Quelle irrigation adopter pour la pomme de terre ?

L'irrigation de la pomme de terre se pilote de la levée jusqu'au défanage, en considérant l'état hydrique du sol et le stade de la culture.

  • Déclenchement : Évaluer l'état hydrique du sol (bilan hydrique, humidité/tension en eau) et observer le stade. Pour les pommes de terre de transformation, irriguer dès le début de la tubérisation. Pour les pommes de terre de consommation, en cas de sécheresse, irriguer dès la levée (surtout pour favoriser le nombre de tubercules ou lutter contre la gale). La première irrigation doit être légère (15-20 mm).
  • Gestion : Couvrir les besoins en eau jusqu'au défanage (doses de 20-30 mm, rythme adapté au climat/sol). Ajuster les apports avec des outils comme le bilan hydrique de Sencrop. Limiter le ruissellement.
  • Arrêt : Anticiper le défanage et la destination (consommation, chair ferme, transformation).

🛠️ Outil recommandé : Le capteur Soilcrop mesure l’humidité du sol, fourni un bilan hydrique et vous alerte en cas de passage en stress hydrique, pour vous aider à optimiser votre irrigation.

Bilan hydrique de l'application Sencrop via le capteur Soilcrop
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Données chiffrées : Selon Arvalis, un déficit hydrique de 20 % peut entraîner une baisse de rendement de 10 à 30 %.

Mildiou et alternariose : les principaux risques phytosanitaires à venir

Les mois d’avril et mai sont particulièrement propices au développement du mildiou et de l'alternariose, deux maladies fongiques favorisées par une forte humidité et des températures douces. Cependant, d'autres maladies peuvent également être préoccupantes en fonction des régions et des conditions climatiques, comme la gale commune qui est favorisée par un sol sec au moment de la tubérisation.

Surveillance météo : L'OAD Miléos 100% intégrée à l'app Sencrop analyse les conditions climatiques et alertent en cas de situation favorable à l’apparition des pathogènes, c’est généralement autour des 30% de la pousse de la plante que l’alerte est donnée pour la protection contre le mildiou. 

Stratégie de traitement : Adapter l’application des fongicides en fonction des prévisions météo permet de maximiser leur efficacité tout en réduisant les coûts.

OAD Miléos via l'application Sencrop

Quelle fertilisation adopter ?

Les besoins en azote, phosphore et potasse doivent être précisément ajustés en fonction des besoins réels des cultures. Une fertilisation excessive peut entraîner des déséquilibres, tandis qu’une carence limite la croissance des tubercules. 

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Les chiffres d'Arvalis (100 à 160 kg/ha d'azote selon la variété et le type de sol) sont une bonne base, mais il est crucial de réaliser une analyse de sol avant la plantation. Chaque parcelle est unique ! De plus, le type de variété influence grandement les besoins en azote. 

Dans certaines régions, les lessivages peuvent être importants, rendant la pratique des apports fractionnés plus pertinente pour optimiser l'utilisation de l'azote.

Recommandation : Se baser sur des analyses de sol et ajuster les apports en fonction des conditions météorologiques. 

Outils recommandés : La station Windcrop permet de surveiller précisément le vent sur la parcelle. Cette donnée est essentielle pour choisir les meilleures fenêtres de traitement, c’est-à-dire les moments où les conditions de vent sont favorables à l’application des engrais foliaires ou des produits phytosanitaires, afin de limiter la dérive et garantir l’efficacité de l’intervention.


Conclusion : Sencrop, un outil essentiel pour piloter la culture de la pomme de terre

Le mois d’avril est une période clé pour commencer un bon itinéraire technique pour vos pommes de terre et maximiser leur rendement. La météo joue un rôle crucial dans chaque décision agronomique, et les outils d'aide à la décision intégrés dans l'application Sencrop, peuvent vous aider à anticiper les risques et à optimiser vos interventions. 

➡️ Avec les stations Raincrop et Soilcrop, suivez en temps réel la température, la pluviométrie et l’humidité de vos parcelles. 

➡️ Bénéficiez d’alertes ciblées pour déclencher vos traitements et ajuster votre irrigation. 

➡️ Accédez à un réseau de plus de 40 000 stations en Europe pour comparer vos conditions locales avec celles de votre région