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Bilan pluviométrique de l'année 2024 à ce jour

Bilan pluviométrique de l'année 2024 à ce jour

Ces derniers mois, les alertes météo se sont enchaînées en France en raison des inondations engendrées par des épisodes de pluies intenses et répétés. Si le Pas-de-Calais a énormément marqué les esprits depuis novembre 2023, c'est toute la France qui a connu des pluies excessives ces dernières semaines, à quelques exceptions près.

Bilan général

Deux régions n'ont pas connu autant de pluie que les autres ces derniers mois : la Corse et l'Occitanie. En effet, cet hiver, le déficit est resté très conséquent sur ces deux territoires. Au total, 25% de pluie en moins par rapport aux normales de saison pour la Corse et un déficit de 14% pour l'Occitanie. Pendant ce temps, la pluie touchait amplement d’autres régions, y compris autour de la Méditerranée. En effet, les épisodes pluvieux à répétition se sont enchaînés depuis le début de l’année en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. D’après les données climatologiques officielles (Météo France), l’excédent atteint en moyenne 30% entre décembre, janvier et février dernier. Un retour inespéré de l’eau de pluie, permettant à la végétation de retrouver un peu de couleurs après de longs mois de sécheresse. L'excédent pluviométrique sur les territoires fortement touchés par les inondations a atteint les 18% en Pays-de-la-Loire et les 15% en région Hauts-de-France. Il est bon de rappeler qu'il s'agit d'une moyenne, et que des disparités parfois importantes peuvent apparaître dans un même secteur.

Janvier 2024

Les pluies ont été déficitaires de près de 20%, mais des différences sérieuses apparaissent en fonction des régions. On se souvient d'un début d'année très difficile, une nouvelle fois, pour les agriculteurs et habitants du Pas-de-Calais touchés encore par une succession de perturbations.

Légende : cumuls précipitations moyens en France, janvier 2024 © Sencrop

Février 2024

Les passages perturbés ont touché de très nombreuses régions de l'Ouest et du Nord de la France. Sur les régions du Nord, les pluies ont été parfois 2 fois plus importantes que la normale. Les cumuls ont aussi été très conséquents sur la façade Atlantique, comme en Nouvelle-Aquitaine. On observe parfois jusqu'à 2 fois et demie de précipitations en plus par rapport aux normales. La région PACA se positionne en tête des régions les plus arrosées par rapport aux valeurs saisonnières. L'excédent atteint 4 fois la normale dans certaines localités. 

Des valeurs remarquables qui ont entraîné un excédent de pluie moyen sur la France de 50% par rapport à la moyenne observée sur la période 1991-2020 pour un mois de février. En revanche, le déficit a pu atteindre les 40% sur certaines zones s'étendant du sud de l'Alsace à la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Légende : cumuls précipitations moyens en France, février 2024 © Sencrop

Mars 2024

Là encore, le mois de mars s'est illustré par des précipitations abondantes. Il est tombé 4 à 6 fois plus de pluie que la normale dans le Sud-Est du pays. Les précipitations relevées sont remarquables dans de nombreux départements comme en Ardèche, dans les Alpes-Maritimes ou les Bouches-du-Rhône. Une nouvelle fois, 2 départements subissent la rareté des pluies : l’Aude et les Pyrénées-Orientales.

Légende : cumuls précipitations moyens en France, mars 2024 © Sencrop

Avril 2024

Pour avril 2024, il faudra patienter encore quelques jours avant de tirer un bilan définitif. Mais déjà, ce mois s’est illustré par le retour de la pluie du nord au sud. Les derniers jours d’avril resteront marqués par le 7ème épisode méditerranéen de la saison, entre l’Ardèche, le Gard et la Lozère. En moins de 48h, les cumuls ont parfois dépassé les 220 mm.

Légende : cumuls précipitations moyens en France, 1er janvier > 28 avril 2024 © Sencrop

L'état des nappes phréatiques

Les précipitations intenses et à répétition on permit aux nappes phréatiques de se remplir durant ces derniers mois. La majorité des nappes sont aujourd'hui à un niveau modérément haut et haut. Certains départements sont aujourd’hui à un niveau très haut (Bas-Rhin, Manche, Vienne, Charente, Dordogne et Bouche du Rhône).

Les impacts agricoles

Dans les régions fortement touchées par les précipitations, les pluies ont été parfois excédentaires, impactant de manière négative les agriculteurs. Les nappes phréatiques sont au plus haut et les sols sont en effet saturés en eau.

Conséquences ? Des semis qui ont été retardés ou qui n'ont pas pu être faits. Et lorsque les semis ont été faits, les graines se sont parfois envasées ou ont pourri dans les parcelles. De grosses pertes sont déjà annoncées.

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