Les pluies commencent à faire leur retour en France après avoir battu un record exceptionnel, avec 32 jours sans pluie conséquente sur le territoire. De quoi aggraver encore un peu plus la sécheresse.
C’est du jamais-vu. La France vient de mettre un terme à une séquence de 32 jours sans précipitations importantes sur l’hexagone. Un constat inquiétant, alors que de nombreux territoires restent touchés par une sécheresse importante suite aux événements de 2022.
C’est vrai que l’on a observé depuis fin janvier, par moment, quelques petites précipitations dans le nord du pays ou sur sa moitié sud. Mais météorologiquement parlant, pour évoquer « 32 jours sans pluie », on regarde le cumul des précipitations agrégé sur l’ensemble du territoire. Un cumul inférieur à 1mm au total du 21 janvier dernier au 21 février …
Sur le réseau de stations météo Sencrop, il n’est pas tombé une goutte de pluie sur plusieurs centaines de localités. Les cumuls les plus importants atteignent les 30 à 32mm de pluie sur la montagne Corse, et ponctuellement sur les Pyrénées-Orientales. Ce qui reste dans tous les cas, bien inférieur aux normales saisonnières. Cet hiver devient alors l'hiver le plus sec depuis 1959. Notre carte est frappante.
L’absence de pluies s’explique, comme en été, par la présence d’un champ de hautes pressions. L’anticyclone faisant barrage aux dépressions, les gouttes de pluie se retrouvent alors bien loin de nos sols.
Situation remarquable, des départements en restrictions d’eau
Le sud de la France souffre depuis des mois du manque de pluies. Plusieurs départements sont en alerte, parfois renforcée : le Var, une partie des Bouches-du-Rhône mais également les Pyrénées-Orientales. Dans certains territoires, on assiste à une réduction obligatoire des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50%. Les restrictions concernent aussi l’arrosage des espaces verts ou encore des jardins.
Cette sécheresse hivernale empêche le rechargement des nappes phréatiques, servant de ressource d’eau pour l’irrigation estivale. Ce phénomène s’accentue notamment avec la répétition des épisodes de sécheresse qui ont marqué l’été 2022, ainsi que la fin d’année 2022. Plus de la moitié des nappes phréatiques ont aujourd’hui un niveau très bas ou bas.
Il est nécessaire que ces nappes phréatiques se rechargent avant la fin de l’hiver. En effet, à partir du printemps, la majorité des précipitations sont utilisées directement par les racines des végétaux. Ainsi, peu d’eau est en capacité de s’infiltrer jusqu’aux nappes pour les recharger.
Si la situation ne s’améliore pas, les risques suivants sont à anticiper pour l’été 2023 :
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