Chaque année, la France fait face à de nouvelles vagues de chaleur et de canicule. Pas de surprise en 2023, avec de nouveaux records de températures et des épisodes de fortes chaleurs parfois durables. L’été 2023 prend la 4ème place des étés les plus chauds jamais enregistrés dans le pays. Découvrez notre bilan climatologique.
Les stations météo Sencrop ont eu chaud. Avec des températures dépassant fréquemment les 40°C dans le Sud-Est, les trois mois de l'été météorologique ont été marqués par l'arrivée régulière d'un air très chaud en provenance du nord du continent africain. En moyenne en France cet été, la température a ainsi été de 21,8°C, d'après les données officielles de Météo France. Une température supérieure de 1,4°C à la normale de saison calculée sur la période de référence 1991-2020. Une valeur remarquable qui reste toutefois derrière les étés historiques de 2003, 2002 ainsi que 2018. Durant la saison estivale, ce sont les régions du Sud qui ont le plus souffert de ces fortes températures, notamment les régions bordant la Méditerranée, Corse incluse.
Si l'on zoome sur ces trois mois d’été, c’est juin qui a été le plus chaud lorsque l'on compare les données issues des stations météo Sencrop aux normales climatologiques. Toutefois, juillet et août suivront la tendance avec d'ailleurs une canicule durable et historique pour les derniers jours de l'été dans le Centre-Est de la France.
L'épisode caniculaire qui a touché la France entre le 17 et le 24 août est, lorsque l'on fouille dans les archives météorologiques, le plus tardif mais aussi le plus intense passé un 15 août. Tout au long de la belle saison, si des dégradations orageuses ont parfois attiré notre attention avec le risque de dégâts dans les cultures, ce sont bien les épisodes de fortes chaleurs qui ont dominé l'actualité.
Cet épisode de très fortes chaleurs a en revanche été parfois beaucoup plus long dans certaines régions, nécessitant le lancement d'une vigilance rouge canicule par les services de l'Etat (retrouvez notre article complet sur la canicule du mois d'août en cliquant ici).
Le tonnerre a souvent grondé au-dessus des plaines agricoles en juin. Le premier mois de l'été a été particulièrement touché par des dégradations orageuses marquées, générant une activité électrique intense, presque historique pour ce mois, mais aussi de fortes précipitations. De grandes différences ont d'ailleurs été observées durant l'été concernant les pluies, avec des territoires parfois très secs ou d'autres très humides. Ainsi les précipitations ont souvent été supérieures à la normale de saison, en moyenne, sur une grande partie de la France, à l'exception de la Nouvelle-Aquitaine ou encore de l'Occitanie. Tout le contraire au nord de la Loire, avec des précipitations souvent très généreuses. Attention toutefois à ce que ces données ne viennent pas masquer localement de grandes différences en termes de précipitations, certains secteurs ayant été moins arrosés que d'autres, la pluie tombant pour l'essentiel lors d'orages (phénomènes localisés).
La moisson a été directement impactée par la météo estivale. Elle a été interrompue la dernière semaine de juillet en raison de pluies importantes qui se sont abattues sur de nombreuses régions de France, notamment dans le Nord. Les agriculteurs ont dû attendre la deuxième semaine d'août pour reprendre la moisson. Les pluies ont eu un impact direct sur les rendements et la qualité des céréales.
La canicule tardive a quant à elle impacté les cultures fruitières (vignes, pommiers etc). On a pu assister à un dessèchement des raisins, et même à des brûlures sur d'autres fruits tels que la pomme. Les ressources en eau n'étant plus suffisantes pour permettre la croissance de l'ensemble des fruit, certains finissent tout simplement par tomber au sol et ne peuvent donc pas être récoltés. Ces conditions climatiques impactent également la qualité du vin. Cela peut entraîner une concentration du sucre, ce qui influe directement sur le taux d'alcool et le Ph du vin, facteurs clé de sa qualité.
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