65 départements ont été placés en vigilance orange durant le week-end plus de la moitié de la France. Pluies diluviennes, grêle, fortes rafales de vent, d’importants dégâts ont été recensés à la fin du week-end de la Pentecôte dans les exploitations agricoles. Retrouvez les régions les plus touchées par les pluies à la fin de cet article.

« C’était un épisode orageux exceptionnellement étendu », explique Météo France. Car si les départements en vigilance orange ont été touchés par des cellules orageuses parfois virulentes, les départements en jaune ont aussi été bousculés par de puissants orages. C’est le cas dans les Côtes-d’Armor en Bretagne dans la région de Paimpol, où il est tombé samedi soir l’équivalent d’un mois et demi de précipitations. D’importantes inondations ont été observées, de nombreuses coulées de boue en provenance de plusieurs parcelles agricoles ont également anéanti une partie des récoltes.

Sur la zone en vigilance orange, les orages ont été généralisés. Vendredi, c’est le Sud-Ouest qui a d’abord été touché, avant que ces cellules orageuses, déjà puissantes, poursuivent leur développement vers le Massif-Central. Samedi, c’est l’Ouest de la France, le bassin parisien ainsi que les Hauts-de-France qui ont été balayés. 41 000 impacts de foudre ont été aperçus dans le ciel de France durant ce week-end de la Pentecôte.

Des dégâts dans les cultures

Les fortes pluies et les grêlons, parfois larges comme des balles de tennis, ont causé d’importantes pertes dans les cultures. La FNSEA parle « d’une catastrophe», alors que de nombreux agriculteurs ont fait part de lourds dégâts dans les exploitations. Sur France Inter ce mardi matin, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA a indiqué que la grêle avait « parfois tout détruit sur son passage (…). Même les taules des hangars ont été percées ». Des orages virulents qui avaient déjà affecté plusieurs cultures dans la journée du 4 juin comme en Nouvelle-Aquitaine :

Même constat vendredi dernier, avec un petit domaine viticole totalement ravagé en Armagnac. Les branches sont coupées en deux, les feuilles déchiquetées à cause de la taille des grêlons et de leur vitesse à la descente du nuage.

Si des dispositifs existent pour protéger les cultures de la grêle, ceux-ci présentent des limites. La responsable de la FNSEA a rappelé auprès de nos confrères de l’AFP que lorsqu’il s’agissait « de gros grêlons comme des balles de ping-pong ou de tennis, même les toits en tôle des bâtiments sont percés. Donc il n’y a pas de protection possible ». D’autres agriculteurs, moins touchés par les intempéries, ont pu bénéficier de précipitations salvatrices pour leurs cultures comme ici en Lorraine.

Les stations météo Sencrop au coeur des orages

Les orages diluviens ont été particulièrement intenses entre l’Est de la Nouvelle-Aquitaine et la région Grand-Est. On relève sur cette large zone, des cumuls de précipitations entre vendredi et dimanche grimpant jusqu’à 50mm de pluies, notamment autour du Massif Central. Un autre axe particulièrement pluvieux a été observé sur le bassin parisien, alors que les Côtes-d’Armor a été le département le plus arrosé dans la région de Paimpol. Une station Sencrop a relevé jusqu’à 78mm de précipitations sur l’ensemble de l’épisode orageux sur le nord-Bretagne.

Autre information à retenir, le pourtour méditerranéen, encore une fois épargné par des précipitations si attendues. La sécheresse continue sa progression alors que l’été météorologique a débuté le 1er juin dernier.

Kevin Floury pour Sencrop