Le printemps météorologique a débuté le 1er mars dernier sous des températures de plus en plus douces. Une saison qui marque le début de journées plus ensoleillées et plus chaudes.

Du froid au chaud en seulement quelques heures. Il n’est pas rare durant le printemps météorologique de passer d’un extrême à l’autre. En effet, régulières sont les matinées bien froides à cause des gelées blanches suivies d’une après-midi, très ensoleillée et douce. Un « contraste thermique » particulièrement surveillé par les agriculteurs, alors que la nature se réveille avec le retour des doux rayons du soleil. Le printemps, c’est un ciel plus lumineux mais aussi parfois très menaçant avec les premiers orages. Une saison très contrastée qui s’étire sur 3 mois, de mars à mai. Sur le réseau Sencrop, entre le 1er mars et le 21 mars 2022, plusieurs stations ont enregistré des gelées jusqu’au bord de mer, notamment près de la Manche. Le sud a également été touché par le gel, provoquant des pertes chez les fruitiers.

Les printemps de tous les extrêmes

Le printemps 2021 a été une catastrophe pour de nombreux agriculteurs. Tout le monde se souvient de la vague de douceur à la fin de l’hiver, avant un brutal et rapide retour du froid quelques jours plus tard. Ce changement de température avait provoqué de graves pertes fruitières dans de nombreuses régions de France, nous en avions parlé à l’époque. Mais sur une échelle de plusieurs dizaines d’années, les variations printanières sont nombreuses d’un point de vue météorologique.

D’après les climatologues de Météo France, le printemps le plus froid depuis l’année 1900 est celui de 1962 « avec seulement 9,4°C » relevés en moyenne sur toute la France sur trois mois (mars-avril-mai). Une température située « 2,2°C sous la normale » de saison, précise l’organisme public. Le printemps le plus doux ? « En 2011 avec une température moyenne de 13,6°C, soit 2 degrés au-dessus de la normale », complète Météo France.

Du côté des pluies, là-aussi les grands écarts existent. Depuis 1951, c’est le printemps 2001 qui a été le plus pluvieux « avec 348,4 mm » relevés en trois mois en moyenne en France. Cela correspond « à une anomalie de près de 52% par rapport à la normale (1981-2010), précise un communiqué de l’organisme public. Le plus sec aura également été le plus chaud, puisque le printemps 2011 l’emporte avec à peine 110,5 mm tombés sur le territoire en 3 mois. Un déficit de pluies qui frôlait à l’époque les 50% !

Par Kévin Floury