Comme chaque année, les « prévisions saisonnières » sont scrutées par les professionnels de l’agriculture. Si ces prévisions intéressent moins en période hivernale, elles sont pour certains incontournables à la saison chaude.
Après une année 2022 historique avec des vagues de chaleur, des canicules parfois précoces, de larges territoires menacés par une sécheresse étendue et durable, 2023 inquiète. Mais à ce stade, « aucun scénario privilégié ne se dégage sur les trois prochains mois sur la France. » explique Météo France via un communiqué.
Les organismes de météo restent prudents quant à leurs prévisions pour les trois prochains mois de juin, juillet et août 2023. Concernant les températures la tendance s’oriente encore une fois vers un trimestre « plus chaud que la normale ». Pour ce qui est des prévisions, il n'y a pas de scénarios privilégies entre un été plus sec, conforme ou plus humide que les normales de saison. Toutefois, en plein cœur de ce mois de mai, la situation reste préoccupante sur plus de la moitié des nappes phréatiques en France, malgré un retour bénéfique de nombreuses précipitations ces dernières semaines sur le territoire.
De nombreuses pertes agricoles sont déjà confirmées dans le sud du territoire, comme dans les Pyrénées-Orientales, l’un des départements les plus touchés par le manque d’eau. La Chambre de l’agriculture des Pyrénées-Orientales a réalisé une estimation des pertes agricoles en 2023 liées à la sécheresse et aux restrictions en eau. De 367 à 754 millions d'euros de pertes sont aujourd’hui estimées !
Rappelez-vous de l’année 2021 et plus particulièrement du mois de juillet. Une goutte froide est venue durant plusieurs jours se positionner non loin de la France, en Allemagne.
Elle générera d’importantes pluies, parfois des orages, responsables de nombreuses pertes humaines et de graves dégâts matériels et agricoles. Beaucoup s'étaient indignés, alors que les prévisions saisonnières n'évoquaient pas un mois de juillet si chaotique. Il est donc essentiel de rappeler qu’une prévision saisonnière n’est pas une prévision à trois jours. Elles s’appuient sur des prévisions larges, à grande échelle et sont plus performantes pour l’analyse des températures que pour les précipitations, notamment en hiver.
Elles apportent donc, sous forme de statistiques, une tendance météo possible sur une région d’au moins 1000 km par 1000 km pour les trois mois à venir. Encore une fois, il ne s’agit pas d’une prévision locale, précise et détaillée jour par jour.
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