Baisse de la température, retour de précipitations parfois abondantes... depuis plus de 2 semaines, l'automne fait enfin son retour dans nos régions après un début de saison remarquable. Quel impact sur l'état de nos nappes phréatiques ? On fait le point ensemble.

Une chute des températures

De la pluie, du vent et un peu de fraîcheur. Depuis une quinzaine de jours, un temps perturbé s'est installé sur la France. Du nord au sud, les pluies se succèdent permettant de retrouver une humidité satisfaisante dans les premiers centimètres de nos terres agricoles. En 24h, il n'est pas étonnant de relever plusieurs dizaines de millimètres de pluie dans nos pluviomètres un peu partout sur le territoire. Même constat du côté des thermomètres, avec des températures plus proches des normales de saison. On peine même de plus en plus, et heureusement, à atteindre le seuil de chaleur autour de la Méditerranée en cette fin octobre avec des valeurs souvent inférieures à 25°C l'après-midi. Un changement de temps remarqué partout dans l’hexagone, après un début de mois d'octobre exceptionnel avec des conditions météorologiques chaudes et sèches.

Ci-dessus, la baisse des températures entre la première et la seconde quinzaine du mois d’octobre est très visible : perte de 3 à 4°C en moyenne sur les régions situées au nord de la Loire, la Corse étant la région la moins concernée sur le réseau de stations météo Sencrop.

Pourquoi la pluviométrie est aussi difficile à calculer ?

De la pluie tous les jours : oui, mais pourquoi ?

Avez-vous déjà entendu dans les bulletins météo à la télé ou à la radio le terme : « rail dépressionnaire ». Sans doute ! On l'évoque lorsque le flux bascule à l'Ouest permettant aux nombreuses dépressions présentes en Atlantiques d'aborder la France avec souvent de la pluie, du vent et un air bien plus maritime. Associé à ce flux d'Ouest, un « courant-jet » qui est une zone qui se définit par un fort contraste entre de l'air chaud et de l'air froid et une zone de vents soutenus. Il peut s'imaginer comme un immense couloir où les dépressions vont venir puiser de l’énergie tout en se déplaçant vers la France. Le risque de fort coup de vent est d'ailleurs à surveiller dans les prochains jours.

Les précipitations reviennent : sont-elles suffisantes pour nos nappes phréatiques ?

Le retour de ces pluies quotidiennes et souvent soutenues est une excellente nouvelle pour l'Europe de l'Ouest après des mois de sécheresse prolongée. Comme évoqué un peu plus tôt, début octobre a été très chaud et très sec, même constat en septembre.

Pas de surprise alors, les premiers jours du mois d'octobre ont ainsi débuté avec une situation de nos nappes phréatiques inquiétante. Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) chargé de la surveillance de ces nappes indiquait le 1er octobre dernier que la situation continuait de se dégrader. « 66% des pointes d'observations sont au-dessous des normales mensuelles pour un mois de septembre », un constat inquiétant notamment près du bassin méditerranéen, le Centre-Est et le sud de l'Alsace.

Les précipitations de ces dernières semaines permettent de palier à la sècheresse de surface et de démarrer le remplissage des nappes, qui restent pour le moment en dessous des normales.

Les précipitations parfois excessives peuvent poser problème aux agriculteurs pour les différents travaux, et notamment pour le semis des cultures d'hiver.

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